Il m'est arrivé tout un tas d'aventures, ces derniers temps...

Et tout ça pourquoi ? Hein ?

Pour rentrer à Évian.

Tout un périple.

 

Je suis rentrée par le train, bien sur. J'étais loin de me douter que ça serait une telle équipé.

En fait, je rentrais pour un festival : cette année, Montjoux accueillait entre autres Olivia Ruiz, et je décidais que je n'allais tout de même pas rater ça !

 

Je pris donc mon vendredi, histoire d'arriver tôt sur place et de ne pas manquer une miette du spectacle qui m'était proposé.

Pour prendre le train pour Lyon à 13:30, et partir vers 15:15 pour Thonon. Je montais donc dans le train, sorti quelques affaires pour travailler (ou presque), et me réjouissais de voir que nous ne prenions pas de retard.

 

Jusqu'à 20 minutes environ avant l'entrée en gare.

Notre train se retrouva stoppé 10 minutes en pleine voie à cause de feux de broussailles dans les environs.

Comprenez : votre ligne n'est pas touchée, mais on doit réaffecter le trafic, et comme votre train est pas très important, et bien c'est vous qui trinquez.

 

Et bien on a trinqué avec 45 minutes de retard.

Ce qui m'a fait rater ma correspondance, même avec les 20 minutes de battement.

J'ai donc du attendre le train suivant pour Évian. J'ai donc attendu 1h45 en gare.

Et bien c'est LONG.

J'ai lu, j'ai tenté de travailler, mais comme le trafic était fortement perturbé, la gare était bondée de voyageurs en tout genres courants après leur correspondance, pensant qu'ils l'avaient ratée, constatant avec soulagement que leur train avaient aussi un retard conséquent...

L'histoire sans fin.

 

Je tentais même de regarder un film, mais mes pauvres écouteurs souffraient d'un faux contact, me laissant profiter uniquement des bruitages et de la musique de fond (sans les paroles, ce qui est dommage pour un Tenacious D), parfois avec seulement la moitié du dialogue...

Bref, ce ne fut pas le meilleur visionnage auquel j'ai eu droit !

 

Je pus tout de même rejoindre mon quai à l'heure dite. Et quelle surprise pour moi de croiser une vieille connaissance une fois arrivée en haut des marches : une cavalière se préparait à aller passer le week end à Mâcon. Lui souhaitant bon voyage, je la regardais embarquer et me concentrais sur le tableau d'affichage, pour qui mon train partirait à l'heure.

 

Soulagée (je ne raterais peut être pas la première partie, après tout), j'engageais la conversation avec diverses voyageurs cumulant eux aussi des heures de retard.

L'heure fatidique approchait, et notre train n'était toujours pas annoncé...

Guettant fébrilement le petit écran, j'aperçus une ligne qui retint mon attention : 10 minutes de retard.

Mon petit doigt, pessimiste, mais réaliste quand on en vient à la sncf, me soufflait que je n'étais pas au bout de mes peines...

 

Effectivement, 10 minutes plus tard, l'écran affichait 20 minutes.

Qui devinrent 30 minutes. La multiplication des petits pains revisitée, quoi.

Bon, l'attente était moins monotone qu'il n'y parait : régulièrement, des trains se garaient sur notre quai, et des voyageurs montaient, nous passaient nonchalamment devant pour s'engouffrer dans des wagons austères.

Pendant que nous, nous prenions notre mal en patience, pour finir par monter, assez énervés, dans notre fameux train.

Qui s'arrangea d'ailleurs pour contracter une autre demi heure de retard en chemin.

 

En arrivant à Thonon, j'avais donc 3 heures de retard, et avait établit un nouveau record de durée pour un Grenoble-Thonon par la SNCF : 7h30 de trajet.

Je précise qu'en voiture, il faut 2h30.

 

J'appelais donc mon frère qui devait me servir de taxi ce soir là. Et l'attendis 20 minutes, avant de pouvoir rejoindre le festival, non sans avoir demandé à Audrey de m'apporter mon billet à l'entrée.

Et je pus enfin rejoindre le festival (bondé) en plein milieu du second concert.

 

À la fin du concert, j'envoyais un texto à mon frère pour lui demander de venir me chercher.

Puis un second.

Je lui téléphonais. Une fois. Deux fois. Je saluais de vieilles connaissances. Trois fois. Quatre fois. Je tentais mon père.

Bon sang, mais ils ont quoi à la fin avec leur téléphone ? Répondre est une basse tâche qu'ils délèguent à leur répondeur ?

Je réessayais mon frère, mais juste pour la forme cette fois.

 

Je me décidais enfin, après une heure d'attente, de demander l'asile à Audrey pour la nuit.

Qui m'accueillit fort généreusement.

Et ma mère vint me chercher le lendemain.

 

Au final, j'arrivais à 10:30 chez mes parents.

21h pour faire Grenoble-Évian : qui dit mieux ?

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