Et me voilà de retour en France.
Son train train quotidien.
Tram, eau, boulot, eau, dodo.
Oui, beaucoup d'eau.

Comme en Irlande, me direz vous.
Mais non. Ici, l'eau ne tombe pas du ciel.
Du coup, il faut en boire.
Beaucoup.

La seconde solution est de sortir de la ville de temps en temps.
Et donc, je profitais d'une demande expresse de Yann, venu me rendre visite, pour préparrer une rando pour la dent de Crolle.
Deux heures de marche, 600m de dénivelé.
On m'avait promis une vue au sommet, alors je grimpai.
Et croyez moi, j'eu autant de mal que le petit normand.

En montant, nous croisâmes des personnes agées. Environ 70 ans.
La forme, les pépés-mémés !

Et arrivée au sommet, je me retrouvai dans un nuage.
Oui, dans, pas sur.
Dans le nuage, qui nous empêcha de voir le mont Blanc.
Après une brève collation, nous repartîmes.

En descendant, nous croisâmes des enfants. 3 et 6 ans.
La forme, les bébés !

Le lendemain, débrieffing avec un ami féru de parapente, et par extention de rando :
- Alors, combien de temps pour monter ?
- Oh, bah deux heures, normal quoi...
- Tant que ça ? Moi, je la fais en une heure. Et encore, j'ai un copain qui la fait en 3/4 d'heure...
La résolution fut vite prise : ne pas aller en rando avec lui.

Ma seconde escapade m'amena visiter Antibes, gentillement hébergée par Chloé. Au programme : plage, feux d'artifice, plage, et sauter dans le train.
Je préparai donc mes affaires, mettant de côté la crème solaire en admettant que j'en trouverai sur place. Je ne me trompais pas. Je préparrai donc mes affaires (qui se réduisaient à enfiler mon maillot et à mettre ma serviette sur mes épaules) et rejoignis mes camarades, direction la plage.

Je tachai également de les préparrer psychologiquement : je suis blanche de peau.
Non, mais plus que ça.
J'ai les jambes tellement blanche, que si je prend un bain de mi-nuit je vois les poissons autour de moi.

Malgrés mes avertissements, tout le monde fut étonné de ma blancheur de peau, ce qui m'a valu un nouveau surnom : Blanche Neige.
Ceci dit, j'étais choquée de voir des noirs s'exhiber ainsi sur la plage.
Des vieux, en plus. Mais leur noirceur n'avait rien de naturel : rien à voir avec le teint légèrement halée des randonneurs de mes montagnes, ou avec la peau d'ébenne  des joueurs de foot.
Non, là leur teint tennait plus des séances d'UV intensives que d'une communion intensive avec mère nature.
Les dévisageant de manière tout à fait impolie, je tentais vainement d'orienter mon regard vers les corps jeunes et beaux qui m'entouraient.
Mais quoique je fisse, mon attention leur revenait invariablement.

Le soir venu, nous nous rendîmes à Cannes, où avait lieu le festival d'art pyrotechnique.
A ce moment, j'eu droit à un magnifique feu d'artifice sur le thème cieux et enfer.
J'appréciai le juste dosage des feux, leur lien avec la rythmique de la musique, leur légèreté...
D'ailleurs, le bouquet final était trop léger pour l'oeil averti de Chloé, qui est restée sur sa faim.
Mais personnellement, j'ai adoré.

Le lendemain, nous retournâmes à la plage, une dernière baignade avant de retourner à Grenoble, où la température est la même, mais la baignade en mer moins accessible.

Pour finir, nous quittâmes la plage pour que je puisse sauter dans le TGV.
Occupée à vider le sable de mes chaussures, je me plaignais à mes compagnons de voyage : "Ah, quitter la plage pour sauter dans le train, c'est pas une vie !"
Retour à l'accueil