Il y a également la barrière de la langue.
C'est effectivement une barrière.
Et c'est également une barrière culturelle.
Bref, maintenant que je comprends relativement bien l'anglais courant (pour peu que mon interlocuteur n'ai pas un accent aussi prononcé que celui du gardien de ma résidence), je cherche l'équivalent de certaines expression que j'emploie fréquemment (voire à outrance).

Après quelques débats pour savoir lequel de "grave" ou "genre" était le plus employé dans notre mère patrie, nous cherchâmes une traduction appropriée.
"Grave" eu donc droit à "definitly" et "genre" à "as if".

Pour "as if", ça va, ça passe bien.
Mais "definitly" ?
Sérieusement, je cherche une expression un peu plus familière que ça.
Après tout, on ne parle pas comme on écrit !

Quoique, l'anglais, c'est définitivement une langue parlée.
Je veux dire, lorsque j'écris un rapport, je n'ai pas l'impression d'utiliser le bon niveau de langage. Mais ça ne choque personne.
J'en déduis donc qu'il y a deux niveaux de langage en anglais : courant et grossier.

Moi, j'avais fini par m'habituer aux langages soutenu, précieux, courant, familier, grossier.
Vraiment, ces anglophones, quel manque de subtilité !

Mais en demandant l'équivalent de certaines expressions françaises, on a des surprises parfois.
Par exemple, on sortait avec un groupe d'irlandais avec Chloé, et on voulait leur faire part d'une blague. Le tout, c'était d'avoir l'équivalent de l'expression "prendre la tête".
Du coup, on leur donne la traduction littérale, faute de mieux. "Take the head".
Et, devant la tête des irlandais, qui sont pourtant plus ou moins habitués nos traductions malhabiles, puis à leur sourires, nous nous retournâmes l'une vers l'autre pour vérifier qu'on passait bien à côté de quelque chose.

Et bien il se trouve qu'en Irlande (en tout cas au moins là bas), "to take one's head" signifie "tailler une pipe".
Et ben du coup, on comprend vachement mieux la réaction des irlandais.

Mais il y a les expressions françaises qui ne sont pas françaises, mais chablaisiennes.
"Adieu don' !", "Y'a pas le feu au lac" et le "Tchuss" (emprunté sans vergogne aux allemands, après un passage par la Suisse voisine) n'avaient déjà pas leur équivalent à Grenoble, alors à Dublin...
Sans compter les mots qui prennent un autre sens : "grolle"... (Quoique les chances sont fortes qu'on puisse convertir les irlandais à cet usage. Il ne faudrait pas que tradition se perde, que diable !)
Allez donc faire comprendre ce qu'est la chasse aux dahus dans ces conditions !


Adieu don' !
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