Parce que cette version, je la trouve tout de même plus plaisante que la comédie musicale du même nom.

Bien.
Après une longue absence (enfin, tout est relatif) et quelques essais infructueux pour finir de vous narrer mes aventures marocaines (juste quelques impressions comme quoi tout le monde est ton ami là bas, un peu comme sur fesses de bouc; que la circulation y est un peu dense, un peu comme à Tunis; et que le soleil a eu ma peau, un peu comme chaque été), je décidais de passer outre, quitte à y revenir plus tard si l'inspiration me vient.
Quelle libertine, celle là.
Elle est passer me voir, tout à l'heure.

Le soleil et les séances de bronzage, ça ne l'excitait pas.
Par contre, elle était toute émoustillée quand elle m'a rejointe dans la bibliothèque.

Oh, non pas à cause du charmant bibliothécaire, non. (Quoique, d'aucune ne vous diront que...)
Donc, j'entrais dans la bibliothèque, et me dirigeais vers les S.
Je recherchais alors le petit prince (car quelqu'un a ingénument posté un extrait de ce livre).
Ne trouvant pas mon bonheur dans les romans, je flanais dans les rayons, et tirais de ceux-ci deux livres.

Matière à Rire, de Raymond Devos.
Bon, aller, je suis d'humeur magnanime ce soir. Un petit extrait.


Bref, après avoir feuilleté quelques sketchs fort inspirés, je me tournais vers Desproges.
Ah, Desproges.
Sa finesse.
Son esprit.
Enfin, rien ne dure éternellement, je finis par me lever pour aller demander au bibliothécaire sus mentionné s'ils n'avaient pas le petit prince. Il m'apprit que cet ouvrage était réservé, et quand je le vis se diriger vers le rayon jeunesse de la bibliothèque, je compris mon erreur de chercher ce livre dans le rayon roman.
Je quittai donc la bibliothèque, ayant dans l'idée d'aller investir dans I am legend (de Richard Matheson).

Je repassai donc par TCD pour récupérer mon vélo.
En chemin, je tombai sur Chloé, qui avait l'air un peu ailleurs, et m'arrêtai pour un brin de causette.
Mais Chloé semblait avoir rejoint la fleur du petit prince sur sa planète, et ne prêta guère attention à mon enthousiasme pour les jeux de mots de Devos, ou bien de l'humour noir de Desproges.
A ses semblants de reproches, j'affichais un air affligé, et déclarais consternée qu'effectivement, j'avais du travail en ce moment.
Mais je ne pus réprimer bien longtemps mon sourire en la voyant elle même tacher de compter correctement jusqu'à cinq.
Je souris encore en repensant à Desproges, retentais de raccrocher Chloé à mon monde (très égoïstement d'ailleurs), et rentrai chez moi.
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