Oui, je sais, mon blog n'est plus vraiment tenu à jour.
Mais ça vous habitue.
Parce que dans moins d'un mois, je serais de retour en France.
Donc, je n'aurais plus internet.

Vous ne voyez pas le lien ?
D'abord, parce qu'à Dublin, je suis en résidence universitaire, et que la connexion internet est incluse dans le loyer.
Ensuite, parce qu'en France, je pourrais entrer en contact avec amis et famille par téléphone sans que ça me coûte un bras.
Enfin, parce que je vais pas payer pour m'assoir derrière un écran quand je rentre chez moi.

Ceci dit, outre le fait de vouloir gérer au mieux vos crises de dépendance, j'ai une vraie raison à l'inertie de ce blog.
Je vous le donne en mille : je suis en partiel.

Et ça a commencé fort.
Il y a un mois, quand j'ai jeté un œil aux emplois du temps des examens.
Lundi 18/05, 14h-17h : Logique floue.
Lundi 18/05, 14h-16h : Systèmes concurrents.
Ah bah oui, bien sur. Les étudiants erasmus ont le don d'ambiguïté.
Après quelques mails, la solution me fut donnée : je passerais la logique le matin, et système l'après midi. Et je serais surveillée durant la pause de midi.

Espérant donc tomber sur un maton sympathique, je me préparais aux examens.
Et lors d'un repas avec quelques camarades, on m'avisa de me munir d'une calculatrice.
"Quoi, me récriai-je en mon for intérieur, je devrais m'enchaîner à cet objet obsolète que ne m'a servit que deux fois depuis le bac ?" (Je dois admettre ici que par nostalgie, j'ai rejoué au pisseur. Le but du jeu était de remplir un gobelet d'urine en donnant la pression adéquate suivant la distance du verre.)
Bref, je m'arrangeais avec Dominikus pour emprunter la calculatrice de Sebastian (qui n'est ni programmable, ni graphique. Aucune pitié pour les no-lifes.) : je l'aurai la matinée, et Dominikus l'après-midi.

Je me rendis donc le dit matin à mon examen, calculatrice en poche.
Je m'approchais (à l'heure) des feuilles où sont inscrites les places attribuées.
Mon nom n'y est pas.
Je me risque donc à l'intérieur de la pièce, et tente d'expliquer mon cas à quelques personnes visiblement surmenées à préparer la salle.
On finit par me dire de m'adresser à la responsable, qui zozotait sérieusement.
En anglais, fut-il besoin de le préciser.
Bon, je me tirais avec succès de cette courte conversation, et la suite se déroula sans heurt.
Enfin, sans parler de l'examen en lui même, qui lui me laissa une impression un peu floue.
Non, je ne vais pas sortir de mon propre blog, même si je fais des blagues pourries.
Ce serait un peu comme ramener quelqu'un dans son lit, et partir avant le petit matin parce c'était qu'un coup d'un soir. (Je relirais bien Antigone, moi...)

Bref, fin de l'examen, on ramasse les copies.
J'attendais donc sagement qu'on s'occupe de moi.
Et puis moins sagement.
Au bout d'un moment, je sautillais d'un pied sur l'autre en attendant que les quatre surveillants aient fini d'emballer les copies.
Je trouvais qu'ils en mettaient, quand même, un temps pour faire ça, et que d'habitude, c'était pas si long.
Finalement, on assigna Jen à ma surveillance, et on me dit de lui coller au cul.
J'avisai cette partie fort agréable de son anatomie, et décidai que j'aurais pu tomber sur pire.
Je la suivi donc au bureau des examinations en faisant connaissance, et dansant toujours d'un pied sur l'autre.
On appris donc que l'on avait une amie en commun, qui nous fit le plaisir de nous rejoindre à déjeuner.
Après que je me sois délestée, bien sur.
Ma matonne s'étonna que l'on du me suivre pendant la pause, car je ne pouvais pas me procurer l'énoncer du partiel. Ce à quoi je répondis en toute honnêteté que je pourrais procurer l'examen que je viens de passer à mes camarades.
Malgré cela, elle me fit assez confiance pour que je passe la calculatrice à Dominikus.

Après m'être restaurée, je me rendit donc dans la salle où se passait mon second examen.

Et maintenant, l'expérience montre que je ne devrais pas mettre mon blog à jour à 6h30 du matin.
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